Nombreux sont les candidats Ă lâĂ©lection prĂ©sidentielle Ă vouloir rĂ©former en profondeur le systĂšme des droits de succession et de donation en France. Ce dernier est pourtant unique en son genre en Europe, oĂč il gĂ©nĂšre, avec celui de la Belgique, le plus de recettes fiscales. La France et la Belgique sont les deux seuls pays europĂ©ens oĂč les droits de succession et de donation reprĂ©sentent plus de 1 % des recettes fiscales totales. LP/Olivier Boitet
LaGrĂšce demeure un excĂ©dent commercial pour la France, bien que le solde soit rĂ©duit de moitiĂ© par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. LâintĂ©rĂȘt des entreprises françaises pour les grands contrats en GrĂšce demeure important, mais est actuellement subordonnĂ© Ă la fin
Afin de proposer davantage de destinations et de vols, Air France s'est associĂ©e Ă d'autres compagnies aĂ©riennes pour partager des lignes ou des vols. Les vols concernĂ©s sont effectuĂ©s par l'une ou l'autre compagnie et sont vendus sous les numĂ©ros de vol des 2 transporteurs aĂ©riens. C'est ce qu'on appelle le partage de code. Ce principe est Ă la base des accords qui lient les membres de l'alliance SkyTeam. Ă noter votre programme de fidĂ©litĂ© Flying Blue fonctionne Ă©galement avec les vols de nos compagnies la page Voyager avec nos partenairesSi votre vol a Ă©tĂ© annulĂ©, vous pouvez tĂ©lĂ©charger une attestation d'annulation de vol dans la rubrique ActualitĂ© des vols, jusqu'Ă 29 jours aprĂšs la date initiale de dĂ©part du la rubrique ActualitĂ© des volsCes informations sont disponibles sur la page d'accueil de notre site, dans la rubrique Tous les horaires. Indiquez le lieu et la date de dĂ©part de votre vol, le lieu d'arrivĂ©e, puis validez. Vous obtiendrez alors toutes les informations nĂ©cessaires, dont la durĂ©e de votre vol. Pour les vols en cours le jour mĂȘme et le lendemain, vous pouvez faire une recherche par numĂ©ro de la durĂ©e de son volVous trouverez toutes les informations relatives Ă la modification et Ă l'annulation de votre vol dans la rubrique Mes rĂ©servations. Ă noter modification et remboursement sont soumis aux conditions tarifaires du rĂ©servationsSi votre vol est arrivĂ© Ă destination avec un retard supĂ©rieur Ă 10 minutes par rapport Ă l'horaire initialement prĂ©vu, vous pouvez tĂ©lĂ©charger et imprimer une attestation de retard directement dans la rubrique ActualitĂ© des vols, jusquâĂ 180 jours aprĂšs votre date initiale de la rubrique ActualitĂ© des volsEn cas de grĂšve vous pouvez consulter les informations mises Ă jour en temps rĂ©el sur rubrique ArrivĂ©es-DĂ©parts » en temps rĂ©el,sur le site ou les applications iPhone et Android d'Air Francepar tĂ©lĂ©phone dans nos centres dâappel. En cas de perturbation des vols, une information spĂ©cifique Flash info vol » sera affichĂ©e sur la page d'accueil de notre site internet. Nos Ă©quipes se mobilisent pour limiter les consĂ©quences de ce mouvement sur votre voyage et pour vous tenir informĂ©s dans les meilleurs l'actualitĂ© des vols L'heure d'arrivĂ©e de votre vol correspond Ă l'heure Ă laquelle votre avion s'arrĂȘte sur son aire de stationnement, une fois arrivĂ© Ă destination. L'heure dâarrivĂ©e de votre vol vous est communiquĂ©e au moment de l'achat de votre billet et est indiquĂ©e sur votre mĂ©mo voyage. Vous pouvez Ă©galement consulter les horaires d'arrivĂ©e de votre vol sur l'espace en ligne dĂ©diĂ© Ă l'actualitĂ© des vols mis Ă votre disposition par Air France. Vous pouvez notamment effectuer une recherche par numĂ©ro de vol ou par l'horaire d'arrivĂ©e de votre vol L'heure de dĂ©part de votre vol correspond Ă l'heure Ă laquelle votre avion se met en mouvement et quitte son aire de stationnement. L'avion roule ensuite vers la piste de dĂ©collage, avant de prendre son envol. Cette heure de dĂ©part vous est communiquĂ©e au moment de lâachat ou de la rĂ©servation de votre billet. Elle est indiquĂ©e sur votre mĂ©mo voyage/billet Ă©lectronique,les panneaux dâaffichage de l'aĂ©roport. Vous pouvez Ă©galement consulter les horaires de dĂ©part de votre vol sur l'espace en ligne dĂ©diĂ© Ă l'actualitĂ© des vols mis Ă votre disposition par Air France. Vous pouvez notamment effectuer une recherche par numĂ©ro de vol ou par l'horaire de dĂ©part de votre vol Pour accĂ©der aux horaires et actualitĂ©s des vols en temps rĂ©el, vous pouvez consulter la page Tous les horaires, accessible depuis la rubrique Infos vols & aĂ©roports. Vous y trouverez les heures de dĂ©part et d'arrivĂ©e de votre vol,les informations sur les perturbations pouvant avoir des consĂ©quences sur votre vol conditions mĂ©tĂ©orologiques, tensions politiques et sociales, etc.. Vous pouvez effectuer votre recherche par numĂ©ro de vol ou par destination. Toutes ces informations sont Ă©galement accessibles depuis votre tĂ©lĂ©phone l'actualitĂ© des vols en temps rĂ©elLe rĂ©seau court-courrier Air France inclut les vols en France mĂ©tropolitaine,les vols intra CaraĂŻbes Cayenne, Fort-de-France, Pointe-Ă -Pitre, Port-au-Prince, Miami, Saint-Domingue.DĂ©couvrir le rĂ©seau Air FranceLe rĂ©seau long-courrier Air France inclut la plupart des vols intercontinentaux, notamment ceux entre la France mĂ©tropolitaine et les CaraĂŻbes ou l'ocĂ©an Indien,entre la France mĂ©tropolitaine et les dĂ©partements et collectivitĂ©s d'outre-mer,entre l'Europe et l'Asie, l'OcĂ©anie, l'Afrique hors Afrique du Nord, les AmĂ©riques ou le Moyen-Orient .DĂ©couvrir le rĂ©seau Air FranceLe rĂ©seau moyen-courrier Air France inclut les vols en Europe entre les pays suivants Allemagne, Autriche, ArmĂ©nie, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, France hors vols intra France mĂ©tropolitaine, GrĂšce, Hongrie, Irlande, Italie, NorvĂšge, Pays-Bas, Pologne, Portugal, RĂ©publique tchĂšque, Royaume-Uni, Roumanie, Russie, Serbie, SlovĂ©nie, SuĂšde, Suisse, Turquie et Ukraine,les vols entre l'Europe et l'Afrique du Nord AlgĂ©rie, Maroc et Tunisie.DĂ©couvrir le rĂ©seau Air FranceLaGrĂšce achĂšte trois frĂ©gates FDI Ă Naval Group pour 3 milliards d'euros. En attendant l'acquisition de trois corvettes Gowind, AthĂšnes a signĂ© un protocole d'accord en vue d'acheter trois
situation concernant le COVID-19 en GrĂšce Nous recevons beaucoup de questions sur les conditions pour organiser son sĂ©jour en GrĂšce ou sur les Ăźles grecques dans cette pĂ©riode compliquĂ©e. Quelles sont les documents Ă prĂ©senter pour rentrer en GrĂšce, quelles sont les tests qui sont demandĂ©s, quelle est la situation en GrĂšce, quelles sont les conditions pour rentrer ensuite en France⊠afin de rĂ©pondre Ă vos questions, nous avons tentĂ© de regrouper sur cette page les rĂ©ponses Ă ces questions. Vous pouvez vous Inscrire Ă notre newsletter pour ĂȘtre prĂ©venu sâil y a des changements importants. Vous pouvez Ă©galement poser vos questions sur notre forum dĂ©diĂ© au sujet du Covid et des voyages en GrĂšce. Sur cette page vous trouverez Inscrivez vous pour ĂȘtre avertis de l'Ă©volution de la situation en GrĂšce Conditions actuelles pour entrer en GrĂšceDepuis le 1er mai 2022, il nâest plus nĂ©cessaire de prĂ©senter le certificat Covid europĂ©en ECDC Ă lâarrivĂ©e aux frontiĂšres grecques et aucun test de dĂ©pistage nâest exigĂ© pour les voyageurs les voyageurs, vaccinĂ©s ou non, sont autorisĂ©s Ă venir en GrĂšce et vous pouvez venir par voie aĂ©rienne, de et vers lâensemble de ses aĂ©roports, ainsi que par voie maritime, ou en GrĂšce par voie terrestre est ouverte entre la GrĂšce, la Bulgarie et la MacĂ©doine du Nord et la par voie maritime La navigation de plaisance pour les particuliers et de tourisme commercial est autorisĂ©e quel que soit le levĂ©e des contrĂŽle relĂšvent de la compĂ©tence des autoritĂ©s hellĂ©niques et ces conditions seront réévaluĂ©es sur la base de la situation Ă©pidĂ©miologique au 31 aoĂ»t documents nĂ©cessaires pour rentrer en GrĂšceVaccinĂ© ou non vaccinĂ© il est possible de venir en GrĂšce en le 15 mars 2022, il nâest plus obligatoire de remplir le formulaire de localisation Passenger Location Form / PLF pour les voyages en provenance de lâĂ©tranger avec pour destination la plus de vos papiers dâidentitĂ©s, pensez Ă©galement a demander votre carte europĂ©enne dâassurance maladie. Cela peut vous permettre, le cas Ă©chĂ©ant, une meilleure prise en charge de vos Ă©ventuels frais mĂ©dicaux sur place. Il suffit dâen faire la demande sur Ameli, le service de la sĂ©curitĂ© sociale. Questions rĂ©centes sur le forum DĂ©lai de rĂ©ception PLF modifiĂ© ? par frenehard il y a 1 mois et 1 semaine Tests alĂ©atoire aĂ©roport GrĂšce par Mathilde il y a 1 mois et 2 semaines Vaccination crĂȘte par Ilham il y a 3 mois et 3 semaines Test antigĂ©nique en anglais ? par Ftz il y a 3 mois et 3 semaines Certificat de rĂ©tablissement par ln78 il y a 4 mois et 2 semaines Ou faire un test antigĂ©nique ou pcr Ă Lesbos ? par BRIGITTE laurent il y a 4 mois et 3 semaines Test PCR pour vol intĂ©rieur par Michel il y a 5 mois et 1 semaine Quâest ce que le PLF ? par Tourrel Christian il y a 5 mois et 1 semaine Tests enfants par Dâelfe hrt il y a 5 mois et 1 semaine Mesures et restrictions sanitaires actuellement en GrĂšceLa situation concernant le COVID est actuellement sous contrĂŽle et la plupart des contraintes liĂ©es Ă lâĂ©pidĂ©mie ont Ă©tĂ© GrĂšce maintient cependant un certain nombre de mesures afin de faire respecter les mesures les transports publics et les supermarchĂ©s, le port dâun masque FFP2 ou KN95 ou un double masque est respect des mesures barriĂšres â et notamment le respect des distances â en tout lieu et en toute circonstance reste bien sĂ»r le 1er mai 2022 1er mai 2022 et jusquâau 31/8/2022suspension du pass sanitaire dans tous les endroits oĂč il Ă©tait demandĂ©. Il continue Ă sâappliquer dans les Ă©tablissements de santĂ©, les maisons de retraites et les Ă©tablissements accueillant des personnes en situation de handicap ;un test de dĂ©pistage hebdomadaire antigĂ©nique rapide TAG requis pour les employĂ©s/travailleurs non-vaccinĂ©s ;suppression des heures de couvre feu et de la jauge dans les lieux fermĂ©s ;suppression des tests de dĂ©pistage obligatoires hebdomadaires pour les Ă©lĂšves mais maintien du port du partir du 1er juin 2022 et jusquâau 31/8/2022 LevĂ©e de lâobligation du port du masque dans les lieux publics intĂ©rieurs et extĂ©rieur bien surLe port du masque est toujours requis dans les transports collectifs de voyageurs, transports urbains et les Ă©tablissements de santĂ©. pour aller plus loin sur le SUJET DU COVID Conditions pour les dĂ©placements entre rĂ©gions et pour les Ăźles grecquesDepuis le 1er mai 2022, le pass sanitaire nâest plus exigĂ© pour voyager entre rĂ©gions ou pour les Ăźles en GrĂšce, dans les transports aĂ©riens, ferroviaires, maritimes ou dans les autocars KTEL ou autre.Le port du masque de type FFP2 ou KN95 ou dâun double masque reste nĂ©anmoins obligatoire Ă partir de lâĂąge de 5 ans dans tous les transports publics ainsi que dans les vĂ©hicules Ă usage public taxi, voiture avec chauffeur, transfert ou il est obligatoire de porter le masque, tant pour les passagers que pour le par la route avec votre voiture ou une voiture de locationLevĂ©e des restrictions Covid en ce qui concerne le nombre de passagers. Le port du masque nâest pas obligatoire pour les personnes de la mĂȘme famille 1er et 2e degrĂ© de parentĂ©, le masque est obligatoire pour tous les spĂ©cifiques pour les voyages en ferriesPlus aucune contraintes ni document Ă remplir pour les liaisons maritimes intĂ©rieures mais aussi pour les traversĂ©es Italie-GrĂšce. Il nâest Ă©videment pas besoin de formulaire de localisation PLF pour voyager entre les Ăźles si vous ĂȘtes dĂ©jĂ en GrĂšce. Quelles conditions pour rentrer en France depuis la GrĂšce ?Attention, il y a actuellement des restrictions pour rentrer en France depuis la GrĂšce donc de lâespace europĂ©en.Rentrer de GrĂšce en France si vous ĂȘtes vaccinĂ©sCâest trĂšs simple, vous devrez simplement prĂ©senter votre certificat de vaccination attestant dâun schĂ©ma vaccinal complet achevĂ© au moins 14 jours avant votre vous ne disposez pas dâun justificatif attestant dâun schĂ©ma vaccinal completPour tout voyageur ĂągĂ© de douze 12 ans et plus, vous devez prĂ©senter un certificat de rĂ©tablissement Ă la Covid-19 ou le rĂ©sultat nĂ©gatif dâun test PCR de moins de 72h ou antigĂ©nique rapide de moins de 48h avant le dĂ©part dĂ©part du premier vol en cas de voyage avec correspondance et lâheure du prĂ©lĂšvement est lâheure de rĂ©fĂ©rence. Les tests salivaires ne sont pas acceptĂ©s. Ceci est obligatoire, lâaccĂšs Ă lâavion vous serait refuser en lâabsence de pouvez trouver sur cette page â OĂč faire un test PCR en GrĂšce â toutes les adresses des laboratoires pour faire les outre, les compagnies aĂ©riennes ont le droit de demander aux voyageurs se rendant en France, avant le voyage, de renseigner une fiche de traçabilitĂ© EU dPLF sur la plateforme numĂ©rique europĂ©enne dâenregistrement dĂ©diĂ©e Ă cet effet. Dans les faits, cela nâest plus demandĂ©. Conditions de validitĂ© de votre pass sanitaire ? / quâest-ce quâun shĂ©ma vaccinal complet ?Votre preuve de vaccination, ne sera valable quâĂ la condition quâelle permette dâattester la rĂ©alisation dâun schĂ©ma vaccinal complet, soit Votre schĂ©ma complet initial doit dater de moins de 9 mois date de votre derniĂšre injection.Au moins 7 jours aprĂšs lâadministration dâune deuxiĂšme dose pour vaccins reconnus par lâagence europĂ©enne des mĂ©dicaments EMA Pfizer/Comirnaty, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield.Depuis le 1/2/2022, pour que le schĂ©ma vaccinal reste reconnu comme complet, les personnes de dix-huit ans ou plus souhaitant entrer sur le territoire français doivent avoir reçu une dose de vaccin Ă ARN messager complĂ©mentaire au plus tard 9 mois aprĂšs lâinjection de la derniĂšre dose avez prĂ©cĂ©demment contractĂ© la CovidSi vous avez prĂ©cĂ©demment contractĂ© la Covid, il est Ă©galement possible, Ă la place dâun rĂ©sultat nĂ©gatif de test, de prĂ©senter un certificat de rĂ©tablissement datant de plus de onze jours et de moins de six certificat de rĂ©tablissement est un document dĂ©livrĂ© Ă la personne qui a Ă©tĂ© contaminĂ©e par la Covid-19 sur prĂ©sentation dâun rĂ©sultat positif Ă un examen de dĂ©pistage RT-PCR ou Ă un test antigĂ©nique Ă compter de la date de rĂ©alisation de lâexamen ou du test. Vous rentrez en Suisse depuis la GrĂšceLa aussi lâobligation de quarantaine est levĂ©e pour les personnes entrant en Suisse depuis lâespace Schengen. Le dĂ©pistage et donc lâobligation de prĂ©senter un test PCR nĂ©gatif nâest obligatoire que pour les voyageurs arrivant par avion qui nâont pas Ă©tĂ© vaccinĂ©s et qui nâont pas le statut de personnes guĂ©ries. Les coordonnĂ©es sont encore exigĂ©es uniquement en cas dâentrĂ©e par les dĂ©tails sur vous avez des questions, nâhĂ©sitez pas Ă les poser sur notre forum dĂ©diĂ© au sujet du Covid et des voyages en GrĂšce LâĂ©volution de lâĂ©pidĂ©mie de Coronavirus en GrĂšceLa GrĂšce a pris trĂšs tĂŽt la mesure de la menace et Ă mis en place dĂšs lâapparition des premiers cas en fĂ©vrier 2020 des mesures de confinements trĂšs strictes. Ces mesures et le comportement exemplaire des grecs ont permis, malgrĂ© un systĂšme de santĂ© public trĂšs affaibli par les crises successives et le drame des rĂ©fugiĂ©s parquĂ©s dans les Ăźles de la mer Ă©gĂ©e dans des conditions dĂ©plorables, que le nombre de victimes reste trĂšs limitĂ© en GrĂšce jusquâĂ la fin de lâĂ©tĂ© 2020. Ainsi le pays a Ă©tĂ© confinĂ© non seulement de mars Ă mai 2020 mais aussi de novembre 2020 Ă mai lâarrivĂ©e du variant Omicron la GrĂšce a connu une forte accĂ©lĂ©ration du nombre de cas et des dĂ©cĂšs obligeant le pays a de nouvelles mesures. Les mĂ©decins, soignants et le personnel des maisons de retraites doivent obligatoirement ĂȘtre vaccinĂ©s. Et depuis le 16 janvier 2022, la vaccination est Ă©galement obligatoire pour les citoyens de plus de 60 ans sous peine dâune amende. La pandĂ©mie de COVID-19 au fil du temps en GrĂšceCe graphique reprĂ©sente le nombre de cas et de dĂ©cĂšs signalĂ©s par date en GrĂšce la ligne la plus foncĂ©e reprĂ©sente la moyenne mobile sur 7 jours. En passant votre souris sur les cercles, vous pouvez afficher des informations supplĂ©mentaires sur les mesures de prĂ©ventions mises en place au fur du temps.
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Guerre en Ukraine La France lance une opĂ©ration humanitaire d'Ă©vacuation Ă Marioupol â 20 Minutes La France, la Turquie et la GrĂšce vont mener une opĂ©ration humanitaire » dâĂ©vacuation dans les tout prochains jours » de la ville assiĂ©gĂ©e de Marioupol, dans le sud de lâUkraine, a annoncĂ© vendredi le prĂ©sident français Emmanuel Macron. Nous allons en lien avec la Turquie et avec la GrĂšce lancer une opĂ©ration humanitaire pour Ă©vacuer toutes celles et ceux qui souhaitent quitter Marioupol », a-t-il dĂ©clarĂ© Ă lâissue dâun sommet europĂ©en Ă Bruxelles. Jâaurai dâici 48 Ă 72 heures une nouvelle discussion avec le prĂ©sident russe Vladimir Poutine pour bien en arrĂȘter les dĂ©tails et sĂ©curiser les modalitĂ©s », a prĂ©cisĂ© Macron. JâespĂšre pouvoir engager le maximum de parties prenantes dans cette opĂ©ration », a poursuivi le prĂ©sident français, assurant se mettre en capacitĂ© » de conduire cette Ă©vacuation dans les tout prochains jours ». civils tuĂ©s, prĂšs de bloquĂ©sMacron a affirmĂ© que les Ă©quipes de lâElysĂ©e » avaient Ă©changĂ© vendredi avec le maire de Marioupol, ville de plus de habitants qui nâa plus aujourdâhui que habitants » vivant dans des situations dramatiques ». Plus de civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă Marioupol, dâaprĂšs un dernier bilan communiquĂ© par la mairie. Selon le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky, quelque personnes sont toujours bloquĂ©es dans ce port stratĂ©gique de la mer dâAzov qui est assiĂ©gĂ© par les troupes russes.
Lerapport dĂ©voile de nombreux dĂ©tails. Comme quand les garde-cĂŽtes grecs ont, le 5 aoĂ»t 2020, traĂźnĂ© un canot pneumatique avec 30Cet article fait partie de la sĂ©rie 1. Quand le juge Felice Casson a dĂ©voilĂ© le Gladio⊠»2. Quand le Gladio fut dĂ©couvert dans les Ătats europĂ©ens⊠»3. Gladio Pourquoi lâOTAN, la CIA et le MI6 continuent de nier »4. Les Ă©gouts de Sa MajestĂ© »5. La guerre secrĂšte, activitĂ© centrale de la politique Ă©trangĂšre de Washington »6. La guerre secrĂšte en Italie »7. La guerre secrĂšte en France » 8. La guerre secrĂšte en Espagne »9. La guerre secrĂšte au Portugal »10. La guerre secrĂšte en Belgique »11. La guerre secrĂšte aux Pays-Bas »12. La guerre secrĂšte au Luxembourg »13. La guerre secrĂšte au Danemark »14. La guerre secrĂšte en NorvĂšge »15. La guerre secrĂšte en Allemagne » Le roi Constantiin II et la junte militaire lors du coup dâĂtat de 1967. Sous les ordres du dictateur fasciste Benito Mussolini, les troupes italiennes tentĂšrent dâenvahir la GrĂšce en 1940, mais elles furent repoussĂ©es par une rĂ©sistance populaire massive. LâannĂ©e suivante, Hitler, qui ne voyait pas dâun bon Ćil la dĂ©faite du Duce, dĂ©cida dâenvoyer ses soldats qui conquirent le pays et le placĂšrent sous le contrĂŽle des puissances de lâAxe. Les Grecs nâavaient cependant pas dĂ©posĂ© les armes et, pendant toute la durĂ©e de la guerre, lâarmĂ©e allemande, qui devait lutter contre une rĂ©sistance acharnĂ©e, eut beaucoup de mal Ă garder le contrĂŽle du pays. Comme en Italie et en France, les mouvements de rĂ©sistance Ă lâoccupation fasciste Ă©taient dominĂ©s par la prĂ©sence des communistes. ELAS, lâArmĂ©e Populaire de LibĂ©ration, avait Ă©tĂ© fondĂ©e Ă lâinitiative du parti communiste grec KKE quelques mois aprĂšs lâinvasion allemande. Elle rassemblait des partisans issus de toutes les sensibilitĂ©s de gauche et des femmes ainsi que des ecclĂ©siastiques, dont mĂȘme quelques archevĂȘques, combattaient dans ses rangs. LâEAM, lâaile politique dâELAS Ă©tait elle aussi dominĂ©e par les communistes. Sur les sept millions dâhabitants que comptait alors la GrĂšce, deux millions Ă©taient membres du parti EAM, tandis que 50 000 Ă©taient des combattants actifs dâELAS. ELAS Ă©tait la bĂȘte noire des nazis et tentait avant tout de leur reprendre le contrĂŽle du pays. Pour ses opĂ©rations, lâArmĂ©e de LibĂ©ration recevait lâappui du SOE britannique dont les officiers apportaient leurs conseils aux rĂ©sistants grecs sur le terrain et leur fournissaient armes et munitions. De nombreuses amitiĂ©s furent tissĂ©es entre les combattants dâELAS et les agents de liaison du SOE. Mais les frĂšres dâarmes durent subitement se sĂ©parer quand le Premier ministre Winston Churchill dĂ©cida en mars 1943 de cesser de soutenir ELAS, craignant quâaprĂšs la dĂ©faite de lâAxe, la GrĂšce passe sous le contrĂŽle des communistes. Churchill envoya secrĂštement son ministre des Affaires Ă©trangĂšres Anthony Eden auprĂšs de Staline en octobre 1943 afin de procĂ©der au partage des Balkans. Lâaccord, scellĂ© Ă Yalta, laissait aux Ătats-uniens et aux Britanniques le champ libre en GrĂšce et prĂ©voyait le passage de la Roumanie et de la Bulgarie sous contrĂŽle soviĂ©tique. Dans le but de rĂ©duire lâinfluence des communistes et des socialistes grecs, Londres prĂ©voyait de rĂ©installer au pouvoir lâancien roi de GrĂšce qui dirigerait le pays avec lâaide dâun gouvernement conservateur. La directive du Foreign Office, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres britannique, du 20 mars 1943, mentionnant ce revirement prĂ©cise que le SOE devrait systĂ©matiquement se tourner vers les groupes disposĂ©s Ă soutenir le roi et le gouvernement et faire bien comprendre aux mouvements antimonarchiques que le roi bĂ©nĂ©ficie du soutien du gouvernement de Sa MajestĂ© ». [1] Seulement le souverain nâĂ©tait pas vĂ©ritablement populaire dans le pays, Ă cause notamment de son choix de collaborer avec le dictateur fasciste Metaxas. InspirĂ© par Hitler et Mussolini, Metaxas avait instaurĂ©, vers la fin des annĂ©es 1930, le salut fasciste, bras droit tendu vers lâavant, ainsi quâune police secrĂšte particuliĂšrement brutale. Cependant, Londres poursuivait sa politique de soutien aux conservateurs et, en octobre 1943, le Foreign Office alla jusquâĂ envisager une vĂ©ritable politique visant Ă attaquer et Ă affaiblir lâEAM par tous les moyens disponibles », une stratĂ©gie qui fut finalement abandonnĂ©e car jugĂ©e susceptible de compromettre les chances de prendre lâavantage militairement et de sâavĂ©rer contre-productive en renforçant la lĂ©gitimitĂ© politique de lâEAM ». [2] George Grivas ÎΔÏÏÎłÎčÎż ÎÏÎŻÎČα Le revirement des Britanniques fut un vĂ©ritable choc pour les membres dâELAS qui commencĂšrent Ă ĂȘtre la cible de chasses Ă lâhomme menĂ©es par dâanciens collaborateurs pro-nazis et des unitĂ©s spĂ©ciales dâextrĂȘme droite appuyĂ©es par les Britanniques comme les groupes X du soldat chypriote George Grivas. Churchill, qui observait la scĂšne Ă distance, remarqua toutefois que les groupes X, incapables de susciter lâadhĂ©sion populaire, ne comptĂšrent guĂšre plus de 600 membres, et quâELAS constituait donc toujours la principale force de guĂ©rilla du pays. Câest dans ce contexte que le Premier ministre britannique dĂ©cida fin 1944 de prendre des mesures supplĂ©mentaires pour empĂȘcher les communistes grecs dâaccĂ©der au pouvoir. Il donna lâordre de crĂ©er en GrĂšce une nouvelle armĂ©e secrĂšte dâextrĂȘme droite. Comme lâĂ©crivit le journaliste Peter Murtagh une nouvelle unitĂ© fut créée au sein de lâarmĂ©e grecque, qui fut appelĂ©e tour Ă tour Brigade Montagnarde Grecque, Force dâIntervention HellĂ©nique ou LOK, son acronyme en grec Lochos Oreinon Katadromon ». Conçue comme une arme contre les communistes et les socialistes, lâunitĂ© Ă©tait interdite Ă tous ceux dont la sensibilitĂ© politique oscillait entre le conservatisme modĂ©rĂ© et la gauche vĂ©ritable. Sous la supervision des officiers britanniques appliquant les ordres exprĂšs de Churchill, lâunitĂ© fut constituĂ©e de royalistes et dâantirĂ©publicains. » [3] Alexandre Papagos ÎλÎΟαΜΎÏÎż ΠαÏΏγο Le marĂ©chal Alexandre Papagos fut choisi pour ĂȘtre le premier directeur de la LOK et, avec le soutien des Britanniques, il entreprit de recruter des militants dâextrĂȘme droite et de combattre ELAS. [4] Alors que lâArmĂ©e de LibĂ©ration Populaire devait lutter Ă la fois contre lâoccupant nazi et contre la Force dâIntervention HellĂ©nique, Churchill craignit le scandale qui risquerait dâĂ©clater sâil devait ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ© Ă la population britannique que Londres soutenait secrĂštement les fascistes en lutte contre les communistes grecs. En aoĂ»t 1944, il ordonna donc Ă la BBC de ne faire aucune mention dâaucune sorte » dâELAS en traitant de la libĂ©ration de la GrĂšce. [5] Mais quelques semaines plus tard, la rĂ©sistance grecque parvint finalement Ă vaincre lâoccupant allemand et Hitler fut contraint de retirer ses troupes du pays. Winston Churchill exigea immĂ©diatement que la rĂ©sistance dĂ©pose les armes, ce quâELAS Ă©tait disposĂ©e Ă accepter Ă condition que son dernier ennemi, la LOK, en fĂźt autant. Le massacre de la place Syntagma La Grande-Bretagne refusant que lâarmĂ©e secrĂšte rende les armes, lâEAM organisa Ă AthĂšnes une vaste manifestation dĂ©mocratique pour dĂ©noncer lâingĂ©rence britannique dans les affaires politiques de la GrĂšce dâaprĂšs-guerre. Celle-ci eut lieu le 3 dĂ©cembre 1944, soit six semaines Ă peine aprĂšs le dĂ©part des forces dâoccupation allemandes. Les organisateurs de la manifestation avaient bien prĂ©cisĂ© leur intention de sâopposer aux Britanniques par des moyens pacifiques, la marche de protestation devant ĂȘtre le prĂ©lude Ă une grĂšve gĂ©nĂ©rale. Peu aprĂšs 11 h 00 ce matin-lĂ , un groupe de 200 Ă 600 manifestants investit la place Syntagma, qui donne sous les fenĂȘtres du Parlement. Ce petit groupe, constituĂ© pour partie de femmes et dâenfants rassemblĂ©s dans une ambiance festive, devait ĂȘtre rejoint par une foule de 60 000 personnes qui avaient Ă©tĂ© retardĂ©es par des barrages policiers. Tandis que les quelques centaines de personnes sâavançaient sur la place, une rangĂ©e dâhommes en armes, constituĂ©e de policiers et de miliciens, parmi lesquels figuraient vraisemblablement des membres de la LOK, se dressa sur leur passage. Des soldats britanniques et des policiers Ă©quipĂ©s de mitraillettes avaient pris position sur les toits alentour. La tension Ă©tait palpable. Lâordre fut donnĂ© de tirer sur ces enfoirĂ©s » et la manifestation pacifique tourna soudain au bain de sang. Une pluie de balles sâabattit sur les manifestants qui se dispersĂšrent dans toutes les directions. DâaprĂšs des tĂ©moins, la fusillade dura prĂšs dâune heure. 25 manifestants trouvĂšrent la mort, dont un enfant de 6 ans, et 148 autres furent blessĂ©s. Quelques minutes plus tard, le cortĂšge principal arriva sur les lieux. Faisant preuve dâun calme et dâune retenue Ă©tonnants, les 60 000 manifestants se rassemblĂšrent dans la solennitĂ© et le recueillement autour des dĂ©pouilles de leurs camarades abattus. Sur les banniĂšres souillĂ©es du sang des morts, les slogans demandaient la fin de lâingĂ©rence britannique dans les affaires grecques. De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux Ă©tats-uniens et grecs, dâautres le drapeau rouge du socialisme. TrĂšs peu arboraient lâUnion Jack. Ă Londres, Churchill dut affronter la colĂšre des Communes qui demandaient des explications sur les atrocitĂ©s commises Ă AthĂšnes. Tout en reconnaissant le caractĂšre choquant » des faits, le Premier ministre britannique qualifia nĂ©anmoins de stupide la dĂ©cision de faire dĂ©filer autant dâenfants dans une ville remplie dâhommes en armes. Le rĂŽle de lâarmĂ©e secrĂšte dâextrĂȘme droite dans le massacre de la place Syntagma ne fit lâobjet dâaucune enquĂȘte. [6] Suite Ă cette dĂ©monstration de force, les Britanniques restaurĂšrent la monarchie en GrĂšce et obtinrent dâELAS que celle-ci rende les armes en Ă©change de la promesse dâĂ©lections nationales dĂ©mocratiques, lesquelles eurent lieu en mars 1946. Le parti communiste grec et le centre gauche ayant pris la dĂ©cision maladroite de boycotter les urnes pour protester contre lâoccupation du pays par les Britanniques, la droite remporta une victoire sans appel. On assista dĂšs lors Ă une succession de gouvernements fantoches de droite Ă la botte de Londres. Convaincu que la GrĂšce ne manquerait pas de tomber sous lâautoritĂ© brutale de Staline si la gauche grecque accĂ©dait au pouvoir, le gouvernement continua Ă ordonner lâarrestation des membres dâEAM dont beaucoup furent torturĂ©s dans les camps de prisonniers de sinistre mĂ©moire, bĂątis sur les Ăźles grecques. En 1945, la plupart des Ătats cĂ©lĂ©brĂšrent la fin de la Seconde Guerre mondiale et, afin dâĂ©viter quâune telle tragĂ©die ne se reproduise Ă lâavenir, ils fondĂšrent lâOrganisation des Nations Unies. Mais la GrĂšce Ă©tait toujours en proie aux combats et la guerre froide dĂ©buta. Ă force de frustration, une fraction de la gauche grecque rĂ©solut de reprendre les armes et le maquis et, Ă lâautomne 1946, elle engagea une guerre civile contre les Britanniques et la droite locale. Exsangue au sortir de la guerre, le Royaume-Uni nâĂ©tait plus en mesure dâassurer le contrĂŽle du pays, au dĂ©but de lâannĂ©e 1947, il demanda donc de lâaide aux Ătats-Unis. Le spĂ©cialiste de la CIA William Blum raconte que les responsables Ă Washington savaient parfaitement que leur nouveau âgouvernement-clientâ Ă©tait si vĂ©nal et si nĂ©gligent en matiĂšre de droits de lâHomme que mĂȘme les anticommunistes Ă©tats-uniens les plus fervents en Ă©taient outrĂ©s ». [7] Cependant, comme la Yougoslavie communiste fournissait la gauche grecque en armes et vu que le pays semblait sur le point de basculer dans le communisme, le prĂ©sident Truman parvint en exposant sa fameuse doctrine Ă convaincre le CongrĂšs de la nĂ©cessitĂ© dâune intervention officielle en GrĂšce. La GrĂšce fut ainsi le premier pays Ă ĂȘtre envahi par les USA dans le cadre de leur politique de lutte contre le communisme Ă lâĂ©chelle mondiale. Au cours des dĂ©cennies qui suivirent, Washington se servit de lâexemple grec pour justifier ses invasions ouvertes ou clandestines en CorĂ©e, au Guatemala, en Iran, Ă Cuba, au Cambodge, au Nicaragua, au Panama et dans plusieurs autres pays. Par une Ă©trange manĆuvre idĂ©ologique, Truman qualifia le gouvernement conservateur corrompu dâAthĂšnes de dĂ©mocratique » et assimila ses opposants de gauche Ă des terroristes », tandis que les forces US dĂ©barquaient en GrĂšce avec de lâĂ©quipement lourd. AssociĂ©es Ă la force dâintervention hellĂ©nique et aux autres unitĂ©s paramilitaires locales, celles-ci disposaient dâeffectifs six fois plus nombreux que les quelque 20 000 hommes et femmes rĂ©fugiĂ©s dans les montagnes grecques. Quand Staline comprit en 1948 que la guerre civile en GrĂšce pourrait dĂ©boucher sur un affrontement entre les deux superpuissances, la Yougoslavie fut exclue du bloc soviĂ©tique et lâapprovisionnement en armes des partisans grecs commença Ă dĂ©croĂźtre. Leur situation sâaggrava encore Ă mesure que la LOK, Ă prĂ©sent sous contrĂŽle Ă©tats-unien, Ă©tait de mieux en mieux Ă©quipĂ©e et gagnait en puissance. Les USA lancĂšrent alors secrĂštement lâ OpĂ©ration Torch » [âto torchâ signifie incendier] au cours de laquelle des milliers de litres de napalm furent dĂ©versĂ©s sur les montagnes grecques. Fin 1948, la rĂ©sistance grecque, aprĂšs avoir battu sur son propre terrain les nazis puis les troupes britanniques, sâinclina finalement. La guerre civile sâacheva sur une victoire totale de la droite grecque et de son protecteur US. » [8] Konstantin Dovas ÎÎœÎ±ÎœÎŻÎœÎż ÎÎČα LâarmĂ©e secrĂšte anticommuniste LOK ne fut pas dĂ©mantelĂ©e Ă la fin de la guerre civile, elle demeura opĂ©rationnelle afin de contrĂŽler lâopposition grecque. Quand la GrĂšce fut admise au sein de lâOTAN en 1952, elle Ă©tait devenue un parfait alliĂ©, client de confiance pour les USA. Elle Ă©tait farouchement anticommuniste et trĂšs bien intĂ©grĂ©e au systĂšme de lâOTAN. » [9] Clandestinement, la CIA et lâarmĂ©e grecque dirigeaient, entraĂźnaient et Ă©quipaient conjointement la LOK placĂ©e sous le commandement du marĂ©chal Alexandre Papagos. LâarmĂ©e secrĂšte anticommuniste Ă©tait pour la CIA un outil de premier choix pour influer sur la vie politique dans le pays. La coopĂ©ration clandestine entre les services secrets Ă©tats-uniens, lâarmĂ©e et le gouvernement grec fut confirmĂ©e par une sĂ©rie de documents confidentiels dont la population grecque nâapprit lâexistence que lors des rĂ©vĂ©lations de 1990. Parmi ceux-ci figurait un document sur lâarmĂ©e secrĂšte grecque datĂ© du 25 mars 1955 et signĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Truscott pour la CIA, par Konstantin Dovas, chef dâĂ©tat-major de lâarmĂ©e grecque, ainsi que par le Premier ministre du pays Alexandre Papagos. [10] Les signataires confirmĂšrent une nouvelle fois leurs engagements sur lâarmĂ©e secrĂšte le 3 mai 1960. [11] DâaprĂšs le journaliste Peter Murtagh, la CIA avait fait de la LOK un programme prioritaire en GrĂšce. Au milieu des annĂ©es 1950, la CIA aidait au financement et Ă lâapprovisionnement de la Force dâintervention, elle lâa mĂȘme minutieusement restructurĂ©e sur le modĂšle des unitĂ©s dâĂ©lites Ă©tats-uniennes et britanniques, les Delta Forces et le Special Air Service ou SAS. Sous le commandement de la CIA, les membres de la Force dâintervention se virent distribuer des bĂ©rets verts bien avant que ne soit créée lâunitĂ© du mĂȘme nom. » Comme dans tous les autres pays dâEurope de lâOuest, les relations entre les combattants locaux et les forces spĂ©ciales britanniques et Ă©tats-uniennes Ă©taient trĂšs cordiales. AprĂšs avoir subi un entraĂźnement spĂ©cial Ă lâĂ©tranger, les officiers grecs Ă©taient particuliĂšrement fiers dâavoir Ă©tĂ© choisis pour rejoindre lâunitĂ© spĂ©ciale. Murtagh prĂ©cise Ă juste titre que, par lâintermĂ©diaire de la CIA, lâarmĂ©e secrĂšte grecque Ă©tait elle aussi en liaison avec lâOTAN et son comitĂ© directeur stay-behind, lâACC de Bruxelles. La Force dâintervention devint la branche grecque du rĂ©seau paneuropĂ©en de guĂ©rilla mis en place par lâOTAN et la CIA dans les annĂ©es 1950 et contrĂŽlĂ© depuis le quartier gĂ©nĂ©ral de lâOTAN, Ă Bruxelles, par lâACC, le ComitĂ© de Coordination AlliĂ©. » ParallĂšlement Ă sa mission de contrĂŽle intĂ©rieur, la LOK fut aussi entraĂźnĂ©e pour sa fonction stay-behind plus classique. Le rĂ©seau Ă©tait spĂ©cialement conçu pour agir comme une force âstay-behindâ aprĂšs lâinvasion de lâEurope par les SoviĂ©tiques. Il coordonnerait les actions de guĂ©rilla menĂ©es dans les diffĂ©rents pays occupĂ©s et assurerait la liaison avec les gouvernements en exil. Il devait impliquer les agents des polices secrĂštes et des services de renseignement des pays conquis, ainsi que des civils volontaires. La branche grecque de ce programme Ă©tait aussi appelĂ©e âOpĂ©ration Sheepskinâ [peau de mouton]. » [12] La LOK ayant Ă©tĂ© créée dĂšs 1944 par les Britanniques, cela en fait la plus ancienne des toutes les armĂ©es secrĂštes stay-behind actives en Europe pendant la Guerre froide. Lâexistence de lâarmĂ©e secrĂšte avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e en 1987 par lâancien agent de la CIA Philip Agee dans son livre Dirty Work The CIA in Western Europe, ouvrage qui valut Ă son auteur de vives critiques de la part de lâAgence de renseignement et du Pentagone. Agee, qui avait travaillĂ© pour la CIA en AmĂ©rique latine durant les annĂ©es 1950, quitta lâAgence en 1969 pour des raisons dâĂ©thique et commença dĂšs lors Ă dĂ©noncer les opĂ©rations terroristes et les violations des droits de lâHomme perpĂ©trĂ©es par la CIA dans de nombreux pays en rĂ©vĂ©lant le contenu de ces opĂ©rations et le nom des agents impliquĂ©s. Des annĂ©es avant que le scandale Gladio nâĂ©clate en Italie, Agee rĂ©vĂ©la que des groupes paramilitaires dirigĂ©s par des agents de la CIA avaient agi en Europe pendant les annĂ©es 1960 ». Il souligna que de toutes les activitĂ©s de la CIA, aucune nâĂ©tait aussi directement liĂ©e au dĂ©veloppement dâun potentiel de subversion interne ». [13] Selon Agee, le rĂŽle jouĂ© par la CIA en GrĂšce fut vĂ©ritablement dĂ©cisif. Lâagent grĂ©co-amĂ©ricain travaillant pour la CIA recruta plusieurs groupes de citoyens pour constituer ce que la CIA appelait âun noyau vouĂ© Ă lever une vĂ©ritable armĂ©e de citoyens pour contrer la menace dâun coup dâĂtat de la gaucheâ. Chacun des groupes ainsi formĂ©s Ă©tait entraĂźnĂ© et Ă©quipĂ© afin dâopĂ©rer comme une unitĂ© de guĂ©rilleros autonomes, capables de mobiliser des hommes et de mener des actions de guĂ©rilla et ne nĂ©cessitant quâune trĂšs lĂ©gĂšre, voire aucune supervision extĂ©rieure. » Le contrĂŽle de lâarmĂ©e secrĂšte demeurait entre les mains de la CIA et de quelques officiers grecs Ă qui les services secrets Ă©tats-uniens accordaient leur confiance. Les membres de chacun de ces groupes Ă©taient initiĂ©s aux procĂ©dures militaires par la CIA. DâaprĂšs les informations disponibles, la plupart de ces unitĂ©s paramilitaires sâentraĂźnaient dans deux camps lâun situĂ© aux abords de Volos et le second prĂšs du Mont Olympe. AprĂšs une formation de base, les unitĂ©s partaient ensuite sâentraĂźner dans des zones reculĂ©es du Pinde et dans les montagnes prĂšs de Florina. » Ă lâinstar de toutes les armĂ©es secrĂštes dirigĂ©es par la CIA en Europe de lâOuest, ces unitĂ©s disposaient dâun armement lĂ©ger entreposĂ© dans des caches dâarmes. Ces groupes de partisans Ă©taient Ă©quipĂ©s dâarmes automatiques ainsi que de mortier lĂ©ger. Les armes Ă©taient stockĂ©es dans divers endroits. La majeure partie du matĂ©riel militaire Ă©tait dissimulĂ©e sous terre et dans des grottes. Chaque membre de ces groupes paramilitaires connaissait lâemplacement de ces arsenaux clandestins, afin de pouvoir sây rendre sans avoir besoin des instructions de ses supĂ©rieurs ». [14] En raison du grand nombre de personnes impliquĂ©es, plusieurs cercles devaient ĂȘtre mis dans la confidence ce qui rendait par consĂ©quent plus difficile de protĂ©ger le secret entourant lâarmĂ©e stay-behind et ses liens avec la CIA. Il est devenu de plus en plus difficile de tenir le projet secret. Un agent de la CIA a qualifiĂ© la situation de âcauchemarâ », raconta Agee avant dâajouter Pour autant quâon le sache, le groupe paramilitaire nâa jamais Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©. Aux yeux des hauts responsables de la CIA, les groupes placĂ©s sous le commandement de la branche paramilitaire sont comme une âassuranceâ Ă long terme sur les intĂ©rĂȘts US en GrĂšce, ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour appuyer ou pour diriger le possible renversement dâun gouvernement âantipathiqueâ. âAntipathiqueâ du point de vue de la stratĂ©gie de manipulation Ă©tats-unienne, bien entendu. » [15] La CIA investit des millions de dollars dans lâarmĂ©e secrĂšte grecque et bĂątit un vĂ©ritable complexe de refuges et de centres dâentraĂźnement aux abords du Mont Olympe dans le nord-est du pays oĂč les membres de la LOK Ă©taient formĂ©s par des instructeurs de la CIA Ă diverses pratiques telles que le ski, le saut en parachute et la plongĂ©e sous-marine. [16] Environ 800 caches dâarmes furent amĂ©nagĂ©es sur lâensemble du territoire et lâon estime les effectifs de lâarmĂ©e secrĂšte Ă prĂšs de 1 500 hommes qui, en cas de besoin, pouvaient en recruter 2 000 autres, portant ainsi le nombre total de ces soldats dâĂ©lite Ă prĂšs de 3 500. [17] Thomas Karamessines Lâagent grĂ©co-amĂ©ricain de la CIA mentionnĂ© par Agee et qui joua un rĂŽle central dans la crĂ©ation et la direction de lâarmĂ©e secrĂšte grecque Ă©tait Thomas Karamessines. Comme bon nombre de ses collĂšgues de lâAgence, Karamessines avait travaillĂ© pour les services secrets Ă©tats-uniens OSS Office of Strategic Services pendant la Seconde Guerre mondiale. En raison de son anticommunisme radical et de ses racines grecques, il fut affectĂ© Ă lâambassade US Ă AthĂšnes en janvier 1946, officiellement comme attachĂ© militaire. Pendant la guerre civile, il Ă©tablit des contacts avec des responsables de la sĂ©curitĂ© britanniques et grecs et des membres de la Force dâintervention hellĂ©nique. Quand la CIA fut créée pour remplacer lâOSS en 1947, Karamessines installa le quartier gĂ©nĂ©ral de lâAgence au cinquiĂšme Ă©tage du Tamion Building qui donne sur la Place Syntagma. En quelques annĂ©es, lâantenne de la CIA compta plus dâune centaine dâagents, des GrĂ©co-AmĂ©ricains comme Karamessines pour la plupart. AthĂšnes devint alors la base arriĂšre des activitĂ©s de la CIA dans la pĂ©ninsule balkanique et au Moyen-Orient, y compris jusquâen Iran. Prenant une part active aux opĂ©rations spĂ©ciales et Ă la crĂ©ation des armĂ©es anticommunistes de la CIA, Karamessines fut transfĂ©rĂ© Ă Rome en 1958 oĂč, en tant que chef de station, il dirigea le Gladio italien et la lutte engagĂ©e contre les communistes locaux. En 1962, il fut contraint de quitter lâItalie suite Ă des rumeurs sur son implication dans la mort de lâindustriel et patron dâENI Enrico Mattei, survenue dans des circonstances troubles. De retour aux Ătats-Unis, le soldat de lâombre Karamessines prit la tĂȘte du dĂ©partement des opĂ©rations spĂ©ciales de la CIA en Ă©tant nommĂ© directeur adjoint aux Plans. Il semble quâil ait aussi menĂ© le combat sur le sol Ă©tats-unien en effet, suite Ă lâassassinat du prĂ©sident Kennedy en 1963, il fut accusĂ© dâavoir fait disparaĂźtre certains indices et dâavoir dĂ©truit des documents compromettants. Karamessines veilla Ă ce que la CIA non seulement finance mais Ă©galement contrĂŽle le service de renseignement militaire KYP, en dĂ©pit du fait que celui-ci ait rĂ©guliĂšrement recours Ă la torture. GrĂące Ă nos objectifs communs, et bien sĂ»r Ă lâargent que nous fournissions, collaborer avec eux Ă©tait assez facile », se souvint un ancien agent de la CIA qui avait Ă©tĂ© stationnĂ© en GrĂšce. Les hommes du KYP sây entendaient assez bien pour faire parler les communistes et tous ceux qui flirtaient avec les SoviĂ©tiques. » [18] Les agents grecs Ă©coutaient les communications radio des Bulgares et des Roumains et envoyaient les bandes aux Ătats-Unis oĂč elles Ă©taient dĂ©codĂ©es par les experts de la NSA. En espionnant lâopposition grecque, le KYP et la CIA amassĂšrent pas moins de 15 tonnes de donnĂ©es et constituĂšrent 16,5 millions de dossiers sur les citoyens grecs considĂ©rĂ©s comme une menace pour lâĂtat. Quand le stockage des archives commença Ă poser un sĂ©rieux problĂšme, la CIA fournit au KYP un systĂšme informatique. Ironie de lâHistoire, la premiĂšre dĂ©mocratie moderne, les USA, offrit Ă la premiĂšre dĂ©mocratie de lâAntiquitĂ©, la GrĂšce, les premiers ordinateurs destinĂ©s au contrĂŽle de la population. Le chef du KYP se montra particuliĂšrement enthousiaste devant cette nouvelle machine, il invita mĂȘme la presse Ă venir la contempler. Posant fiĂšrement Ă cĂŽtĂ© du trĂšs imposant appareil, il dĂ©clara Les Grecs peuvent dormir sur leurs deux oreilles car cette merveille de technologie amĂ©ricaine, elle, reste toujours en Ă©veil », sur quoi, afin de dĂ©montrer lâefficacitĂ© du systĂšme, il appuya sur un bouton ennemi du pays », ce qui eut pour effet de faire apparaĂźtre le dossier personnel dâun journaliste prĂ©sent sur les lieux et dâembarrasser quelque peu les agents du KYP. [19] La CIA et lâoligarchie locale contrĂŽlant la gauche et les communistes grecs par lâintermĂ©diaire de la LOK et du KYP, la seule menace pour lâĂ©quilibre du pouvoir provenait des Ă©lections dĂ©mocratiques. Laughlin Campbell, chef de station de la CIA de 1959 Ă 1962, craignait une victoire de la gauche aux Ă©lections nationales dâoctobre 1961, de nombreux Ă©lecteurs furent donc incitĂ©s, par la menace ou par lâargent, Ă voter conformĂ©ment aux directives du KYP. Dans certains villages, les candidats soutenus par lâarmĂ©e et la CIA obtinrent mĂȘme plus de voix quâil nây avait dâhabitants en Ăąge de voter. Tout fonctionna comme prĂ©vu et lâunion du centre dont lâinclination Ă gauche Ă©tait redoutĂ©e nâobtint quâun peu plus du tiers des suffrages, ce qui lui garantit 100 siĂšges au Parlement. Son leader, George Papandreou cria Ă la fraude Ă©lectorale et obtint quâune commission indĂ©pendante mĂšne lâenquĂȘte. Quand celle-ci confirma ses allĂ©gations, Papandreou promit au gouvernement une lutte sans merci. George Papandreou ÎΔÏÏÎłÎčÎż ΠαÏαΜΎÏÎÎżÏ . Ne pas confondre avec son petit-fils pro-US. BĂ©nĂ©ficiant dâun rĂ©el soutien populaire, Papandreou trouva le courage de dĂ©fier la CIA et le KYP et, en 1963, il contraignit le Premier ministre pro-US Konstantin Karamanlis Ă la dĂ©mission. Les tensions sâaccentuĂšrent aux Ă©lections de 1963, oĂč lâUnion du Centre obtint 42 % des suffrages et 138 des 300 siĂšges du Parlement. Ă la tĂȘte du premier parti de lâunion, Papandreou fut nommĂ© Premier ministre en fĂ©vrier 1964. Pour la premiĂšre fois depuis lâoccupation allemande, la droite grecque se voyait en situation de perdre une grande partie de son poids politique. Papandreou tenait les rĂȘnes du pays pour quatre ans, une Ă©volution qui Ă©branla lâestablishment conservateur. Pour beaucoup, y compris pour certains conseillers de premier plan, cela laissait prĂ©sager une prise de pouvoir imminente par les communistes, et cela, ils Ă©taient bien dĂ©cidĂ©s Ă lâenrayer. » [20] Il fallait renverser le Premier ministre George Papandreou. Jack Maury, qui avait remplacĂ© Campbell Ă la tĂȘte de lâantenne athĂ©nienne de la CIA, reçut lâordre de se dĂ©barrasser de Papandreou. Le chef de station aimait faire Ă©talage de son pouvoir il portait des costumes voyants, dâĂ©normes chevaliĂšres et conduisait une grosse voiture amĂ©ricaine, plus grande que celle de lâambassadeur », comme il se plaisait Ă le souligner. Il complota en secret avec le roi Constantin et des officiers royalistes et conservateurs de lâarmĂ©e grecque et, en 1965, il parvint Ă dĂ©missionner George Papandreou par prĂ©rogative royale. [21] La pĂ©riode qui suivit ce coup silencieux fut caractĂ©risĂ©e par des gouvernements Ă©phĂ©mĂšres et les efforts clandestins entrepris par le KYP, sur les conseils de lâagent Constantin Plevris, pour conditionner le climat politique. Il y eut Ă cette Ă©poque plusieurs attentats dans le pays. En 1965, le pont de Gorgopotamos fut dĂ©truit par une explosion au moment prĂ©cis oĂč lâensemble de la classe politique commĂ©morait la rĂ©sistance au nazisme. Le choix du lieu Ă©tait hautement symbolique puisque les Grecs Ă©taient particuliĂšrement fiers dâavoir empĂȘchĂ© les Allemands de le dĂ©truire pendant lâoccupation. Lâattentat fit cinq morts et une centaine de blessĂ©s, dont beaucoup griĂšvement. AprĂšs tout, nous Ă©tions officiellement formĂ©s au terrorisme », commenta par la suite un agent impliquĂ© dans des opĂ©rations stay-behind, soulignant ainsi le puissant soutien dont ces hommes avaient bĂ©nĂ©ficiĂ©. [22] Alexandre Mastas ÎλÎΟαΜΎÏÎż ÎΏα Ce soutien provenait de lâadministration de Lyndon Johnson, Ă Washington, qui avait dĂ©jĂ eu lâoccasion Ă Chypre de signifier au gouvernement grec qui Ă©tait aux commandes. Ă lâĂ©tĂ© 1964, le prĂ©sident Johnson convoqua lâambassadeur grec Alexandre Matsas Ă la Maison-Blanche et lui dit que les problĂšmes de Chypre devaient ĂȘtre rĂ©solus par la partition de lâĂźle en deux zones, lâune grecque, lâautre turque. Matsas refusa, provoquant la fureur de Johnson Ăcoutez-moi bien, M. lâambassadeur. Je me fous de votre Parlement et de votre Constitution. LâAmĂ©rique est un Ă©lĂ©phant. Chypre est une puce. La GrĂšce est une puce. Si ces deux puces continuent Ă chatouiller lâĂ©lĂ©phant, il pourrait bien les Ă©craser dâun coup de trompe, et pour de bon ! » Comme le soulignait Johnson, le gouvernement grec devait se conformer aux ordres de la Maison-Blanche. Les Grecs profitent largement des dollars amĂ©ricains, M. lâAmbassadeur. Si votre Premier ministre continue Ă me parler de DĂ©mocratie, de Parlement et de Constitution, il se pourrait bien que lui, son Parlement et sa Constitution nâen aient plus pour trĂšs longtemps. » [23] Quand Matsas, outrĂ©, tenta de protester Je ne peux tolĂ©rer de telles maniĂšres », Johnson continua Nâoubliez pas de rĂ©pĂ©ter Ă votre vieux Papa-je-ne-sais-plus-quoi ce que je viens de vous dire. Nâoubliez pas de lui dire, vous mâentendez ? », sur quoi Matsas cĂąbla la conversation au Premier ministre George Papandreou. Quand la NSA intercepta le message, le tĂ©lĂ©phone de Matsas sonna. CâĂ©tait le prĂ©sident Johnson Vous cherchez les ennuis, M. lâambassadeur ? Vous voulez vraiment que je me mette en rogne ? Il sâagissait dâune conversation privĂ©e. Vous nâĂ©tiez pas censĂ©s rĂ©pĂ©ter les termes que jâai employĂ©s devant vous. Faites attention. » [24] Clic. Fin de la communication. Andreas Papandreou, le fils du Premier ministre, observait avec un certain dĂ©goĂ»t le jeu de manipulations et la guerre secrĂšte qui se livraient dans son pays. AprĂšs avoir frĂ©quentĂ© un mouvement trotskiste alors quâil Ă©tait Ă©tudiant, Andreas avait quittĂ© la GrĂšce pour les Ătats-unis dans les annĂ©es 1930, afin dâĂ©chapper Ă la rĂ©pression du rĂ©gime dictatorial de Metaxas. NaturalisĂ© Ă©tats-unien, il avait embrassĂ© une brillante carriĂšre dâĂ©conomiste et dâuniversitaire, dirigeant le dĂ©partement dâĂ©conomie de lâuniversitĂ© de Californie, Ă Berkley. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait servi dans la Marine US et, aprĂšs 1945, il fut approchĂ© par la CIA afin de rejoindre le bureau politique de la zone mĂ©diterranĂ©enne. Quand, vers la fin des annĂ©es 1950, il comprit le rĂŽle que jouaient les Ătats-Unis en GrĂšce, il coupa les ponts avec la CIA et regagna son pays natal oĂč il devint lâun des plus virulents dĂ©tracteurs de la politique Ă©tats-unienne. Dans un style dĂ©magogique rappelant celui de Castro, le jeune Papandreou sâen prenait dans ses discours enflammĂ©s Ă lâingĂ©rence des USA dans les affaires grecques, Ă lâOTAN, Ă la corruption du roi, aux partis conservateurs et aux Ă©lites grecques en gĂ©nĂ©ral. Le Pentagone et la CIA enragĂšrent de voir quâun deuxiĂšme Papandreou osait dĂ©fier la prĂ©sence US en GrĂšce. Pour le journaliste Peter Murtagh, on peut Ă peine imaginer la haine quâĂ©prouvaient la droite conservatrice et la CIA pour le fils du Premier ministre ». [25] En 1964, Andreas Papandreou, qui assumait des fonctions ministĂ©rielles, dĂ©couvrit que le KYP espionnait rĂ©guliĂšrement les conversations des membres du gouvernement et transmettait les informations ainsi obtenues Ă la CIA. De colĂšre, il rĂ©voqua deux hauts responsables du service et les remplaça par deux agents jugĂ©s plus fiables Ă qui il ordonna de mettre un terme Ă toute forme de coopĂ©ration avec la CIA. Cependant, comme le raconta Papandreou lui-mĂȘme, le nouveau directeur du KYP reparut en sâexcusant, expliquant quâil ne pouvait le faire. Tout le matĂ©riel Ă©tait Ă©tats-unien, contrĂŽlĂ© par la CIA ou par des Grecs eux-mĂȘmes sous les ordres de la CIA. Il nâĂ©tait plus possible de faire la distinction entre les deux services. Ils Ă©taient bĂątis selon la mĂȘme structure et chaque responsable avait son homologue. ConcrĂštement, ils formaient une seule et mĂȘme agence. » [26] Andreas Papandreou ÎΜΎÏÎα ΠαÏαΜΎÏÎÎżÏ Alors quâAndreas Papandreou continuait Ă dĂ©fier le KYP, Norbert Anshutz, lâadjoint du chef de mission de lâambassade US, le rencontra et lui conseilla dâannuler les ordres quâil avait transmis au KYP. Papandreou refusa et ordonna au reprĂ©sentant Ă©tats-unien de quitter son bureau, Ă la suite de quoi, Anshutz, trĂšs en colĂšre, lâavertit quâ il y aurait des consĂ©quences ». [27]] Le coup dâĂtat militaire survint la nuit du 20 au 21 avril 1967, un mois avant la tenue des prochaines Ă©lections pour lesquelles toutes les enquĂȘtes, y compris celles de la CIA, prĂ©voyaient un triomphe de lâunion du centre, lâalliance de gauche de George et Andreas Papandreou. La LOK dĂ©clencha le putsch, basĂ© sur le plan PromĂ©thĂ©e, un programme conçu par lâOTAN qui devait ĂȘtre mis en Ćuvre en cas dâinsurrection communiste. En cas dâopposition, le plan Ă©tait trĂšs clair Ăcraser sans la moindre hĂ©sitation toute rĂ©sistance de lâennemi ». [28] Vers minuit, la LOK prit le contrĂŽle du ministĂšre de la DĂ©fense grec qui, signe de lâadmiration vouĂ©e aux Ătats-uniens, avait Ă©tĂ© baptisĂ© le Pentagone ». Les hommes de la LOK ne rencontrĂšrent quâune trĂšs faible rĂ©sistance et, sous le commandement du colonel Costas Aslanides, un parachutiste aguerri, le bĂątiment fut sĂ©curisĂ©. Une fois le Pentagone investi par les putschistes, la deuxiĂšme phase fut dĂ©clenchĂ©e Ă la faveur de lâobscuritĂ©, des blindĂ©s entrĂšrent dans la capitale et, emmenĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Sylianos Pattakos, ils encerclĂšrent le Parlement, le palais royal, les bĂątiments de la radio et les centres de communication. Ă la tĂȘte de sa colonne de blindĂ©s, Pattakos emprunta le mĂȘme itinĂ©raire que celui pris par les Allemands quand ils avaient conquis AthĂšnes en avril 1941. De temps Ă autre les blindĂ©s sâarrĂȘtaient et cherchaient du regard le signe dâune Ă©ventuelle rĂ©sistance. Mais il nây en eut pas. AthĂšnes Ă©tait endormie. Cette nuit-lĂ , George Papandreou, alors ĂągĂ© de 78 ans, Ă©tait lui aussi endormi dans sa modeste maison aux murs blanchis de Kastri, Ă quelques kilomĂštres de la capitale. Comme dans tous les coups dâĂtat, le plan Ă©tait effroyablement simple. Des hommes en armes frappĂšrent Ă sa porte, Papandreou fut arrĂȘtĂ© et emmenĂ© dans lâun des deux vĂ©hicules militaires qui avaient cernĂ© la maison. Au mĂȘme moment, 8 hommes firent irruption au domicile dâAndreas Papandreou, 7 portaient des baĂŻonnettes au canon, le huitiĂšme une mitraillette. Dans la confusion qui sâen suivit, Andreas parvint Ă sâĂ©chapper par le toit, mais, lâun des soldats le força finalement Ă se rendre en pointant une arme sur la tĂȘte de son fils de 14 ans. ConformĂ©ment aux plans trĂšs prĂ©cis Ă©tablis Ă lâavance, au cours des 5 heures qui suivirent, plus de 10 000 citoyens furent arrĂȘtĂ©s par des escadrons militaires et conduits vers des centres dâaccueil ». Lors dâun entretien quâil accorda un an plus tard, le colonel Yannis Ladas, le directeur de la police militaire grecque, alors ĂągĂ© de 47 ans, souligna avec fiertĂ© la prĂ©cision et la rapiditĂ© avec laquelle le plan de lâOTAN avait Ă©tĂ© appliquĂ©. En seulement 20 minutes, tous les politiciens, tous les individus, tous les anarchistes figurant sur les listes ont pu ĂȘtre raflĂ©s ... câĂ©tait un plan trĂšs simple, un plan diabolique. » [29] Ă son rĂ©veil, la population grecque sâaperçut tout dâabord que le tĂ©lĂ©phone avait Ă©tĂ© coupĂ©, avant de rĂ©aliser que les militaires avaient pris le pouvoir. Ă six heures, le colonel George Papadhopoulos annonça dans les mĂ©dias quâil avait pris le pouvoir afin de dĂ©fendre la dĂ©mocratie, la libertĂ© et le bonheur. Onze articles de la Constitution furent suspendus. Les citoyens pouvaient Ă prĂ©sent ĂȘtre arrĂȘtĂ©s sur-le-champ et sans mandat et traĂźnĂ©s devant un tribunal militaire. Les manifestations et les grĂšves furent interdites et les comptes bancaires gelĂ©s. Le nouvel homme fort dâAthĂšnes, George Papadhopoulos, servait comme officier de liaison du KYP auprĂšs de la CIA depuis 1952 et il Ă©tait connu au sein de son service comme lâhomme de confiance du chef de station Maury. Ă Washington cependant, tout le monde nâapprouvait pas les mĂ©thodes brutales de la CIA. Quelques jours aprĂšs le putsch, le sĂ©nateur Lee Metcalf critiqua vivement lâadministration Johnson et dĂ©nonça devant le CongrĂšs la junte grecque quâil qualifia de rĂ©gime militaire de collaborateurs et de sympathisants du nazisme ... bĂ©nĂ©ficiant du soutien amĂ©ricain ». [30] Une semaine aprĂšs le coup dâĂtat, lâambassadeur US Ă AthĂšnes, Philip Talbot, se plaignit auprĂšs de Maury, assimilant lâopĂ©ration menĂ©e par les Ătats-Unis Ă un viol de la dĂ©mocratie ». Maury rĂ©pondit simplement Comment voulez-vous violer une pute ? » [31] Ă cause de lâimplication de la Force dâintervention hellĂ©nique, le coup dâĂtat militaire en GrĂšce fut qualifiĂ© de coup Gladio ». Or on ne trouve quâun seul autre pays oĂč les armĂ©es secrĂštes anticommunistes se sont livrĂ©es Ă des putschs la Turquie. En Italie, le rĂ©seau Gladio avait rĂ©alisĂ© un coup silencieux » en juin 1964, lors de lâopĂ©ration Piano Solo » au cours de laquelle le gĂ©nĂ©ral De Lorenzo, lâhomme de confiance de la CIA, Ă©tait entrĂ© dans Rome avec chars, transports de troupes blindĂ©s, jeeps et lance-grenades tandis que les forces de lâOTAN effectuaient de grandes manĆuvres militaires dans la rĂ©gion. LâopĂ©ration avait abouti Ă la dĂ©mission des ministres socialistes. Lâhistorien Ă©tats-unien Bernard Cook a soulignĂ© Ă juste titre que Piano Solo ressemble au plan PromĂ©thĂ©e mis en Ćuvre par le Colonel George Papadhopoulos en 1967 pour instaurer un gouvernement militaire en GrĂšce. Avec pour but de dĂ©stabiliser lâItalie et dâenrayer la progression de la gauche, le plan nâĂ©tait rien de plus quâune âcopie conforme de Gladioâ ». [32] Collin, un expert en questions militaires, convient que le projet de De Lorenzo Ă©tait similaire par ses aspects techniques Ă celui par lequel le colonel Papadhopoulos a pris le pouvoir en GrĂšce quelques annĂ©es plus tard ». [33] La junte militaire grecque consolida son pouvoir en gĂ©nĂ©ralisant les emprisonnements et lâusage de la torture, des pratiques que lâon nâavait plus observĂ©es en Europe de lâOuest depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La plupart des personnes arrĂȘtĂ©es dans les heures qui suivirent le coup dâĂtat furent ensuite transfĂ©rĂ©es vers des prisons civiles ou militaires. Des communistes, des socialistes, des artistes, des universitaires, des journalistes, des Ă©tudiants, des femmes engagĂ©es en politique, des ecclĂ©siastiques et leurs familles et amis furent torturĂ©s. On leur arrachait les ongles. On leur frappait les pieds Ă coups de bĂąton jusquâĂ ce que la peau se dĂ©chire et que les os se brisent. On introduisait des objets tranchants dans le vagin des femmes. On enfonçait des linges souillĂ©s, souvent avec de lâurine ou des excrĂ©ments, dans la gorge des victimes pour les asphyxier, on insĂ©rait des tubes dans leur anus et on y injectait de lâeau Ă trĂšs haute pression, on leur faisait subir des Ă©lectrochocs. [34]] Nous sommes tous des dĂ©mocrates ici », tenait Ă prĂ©ciser lâinspecteur Basil Lambro, le chef de la police secrĂšte dâAthĂšnes. Tous ceux qui sont amenĂ©s ici parlent. Vous nâallez pas gĂącher nos statistiques. » Le tortionnaire exposait clairement la situation Ă ses victimes Nous sommes le gouvernement. Vous nâĂȘtes rien. Le gouvernement nâest pas seul. Il est soutenu par les Ătats-uniens. » Sâil Ă©tait dâhumeur, Lambro pouvait Ă©galement livrer son analyse gĂ©opolitique Le monde se divise en deux camps les Russes et les Ătats-uniens. Nous sommes les Ătats-uniens. Estimez-vous heureux quâon ne vous ait quâun peu torturĂ©s. En Russie, ils vous auraient tuĂ©s. » [35] La droite italienne et ses combattants secrets Ă©taient admiratifs de lâefficacitĂ© avec laquelle les Grecs Ă©taient parvenus, avec lâaide de la CIA, Ă vaincre la gauche. En avril 1968, les colonels grecs invitĂšrent une cinquantaine de fascistes italiens, dont le cĂ©lĂšbre Stefano Delle Chiaie, Ă se rendre en GrĂšce pour observer par eux-mĂȘmes. Ă leur retour en Italie, les Gladiateurs franchirent un cap dans la violence et commencĂšrent Ă poser des bombes dans des endroits publics. Ces attentats, qui tuĂšrent et mutilĂšrent des centaines de personnes, furent imputĂ©s aux communistes italiens. Les militaires de la junte grecque furent Ă leur tour impressionnĂ©s de voir avec quelle efficacitĂ© leurs camarades italiens avaient amenĂ© leur pays au bord du coup dâĂtat et le 15 mai 1969, Papadhopoulos leur envoya ce tĂ©lĂ©gramme de fĂ©licitations Son excellence le Premier ministre constate que les efforts mis en Ćuvre depuis quelque temps en Italie par le gouvernement grec commencent Ă porter leurs fruits ». [36] La dictature militaire finit par imploser Ă cause dâune absence quasi-totale de soutien populaire aprĂšs que les colonels se soient engagĂ©s dans une aventure impĂ©rialiste en finançant en 1974 un coup dâĂtat Ă Chypre visant Ă remplacer le gouvernement lĂ©gitime de gauche de lâarchevĂȘque Makarios par un rĂ©gime fantoche qui aurait permis lâannexion de lâĂźle. Au lieu de cela, en rĂ©ponse au putsch, les troupes turques envahirent Chypre. Cela donna lieu Ă de violents affrontements qui firent plusieurs milliers de morts et provoquĂšrent finalement la partition de lâĂźle entre le Nord turc et le Sud grec. Les colonels furent arrĂȘtĂ©s et traduits en justice. Papadhopoulos fut condamnĂ© Ă mort en 1975 pour haute trahison, sa peine fut par la suite commuĂ©e en emprisonnement Ă vie. Lâabolition de la monarchie fut votĂ©e par rĂ©fĂ©rendum et une nouvelle Constitution fut adoptĂ©e. AprĂšs avoir Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de prison, Andreas Papandreou passa quelques annĂ©es en exil au Canada et en SuĂšde. Il regagna son pays Ă la chute du rĂ©gime des colonels et reprit sa carriĂšre politique. Il fonda le Mouvement Socialiste panhellĂ©nique PASOK qui remporta les Ă©lections de 1981. NommĂ© Premier ministre, il forma le premier gouvernement socialiste de la GrĂšce dâaprĂšs-guerre. La mĂȘme annĂ©e, le pays devint un membre Ă part entiĂšre de la CommunautĂ© EuropĂ©enne, mais Papandreou ne se dĂ©partit pas de son style radical et menaça Ă plusieurs reprises de se retirer de lâOTAN. Il ne mit jamais sa menace Ă exĂ©cution, mais, six mois avant sa mort, lors des rĂ©vĂ©lations sur le Gladio italien, Andreas Papandreou fut le premier ex-chef de gouvernement Ă confirmer quâune armĂ©e secrĂšte du mĂȘme type avait aussi existĂ© dans son pays. Câest cette rĂ©vĂ©lation qui donna au scandale son ampleur internationale et provoqua lâembarras des responsables politiques du continent. Le 30 octobre 1990, Andreas Papandreou dĂ©clara dans un entretien accordĂ© au journal grec Ta Nea que câest en 1984, alors quâil Ă©tait Premier ministre, quâil avait dĂ©couvert en GrĂšce une armĂ©e secrĂšte commandĂ©e par lâOTAN trĂšs semblable au Gladio italien et quâil avait ordonnĂ© son dĂ©mantĂšlement. Lâancien ministre de la DĂ©fense Nikos Kouris confirma que lâarmĂ©e secrĂšte grecque avait Ă©tĂ© active pendant la Guerre froide. Notre projet de structure clandestine a Ă©tĂ© lancĂ© en 1955 », prĂ©tendit-il par un accord conclu entre le chef de services secrets grecs et la CIA. Quand jâai appris lâexistence de ce pacte inacceptable ... jâen ai informĂ© Andreas Papandreou ... et lâordre a Ă©tĂ© donnĂ© de dissoudre Red Sheepskin. » [37]] Fin 1990, des voix sâĂ©levĂšrent dans les rangs de lâopposition socialiste pour exiger lâouverture dâune enquĂȘte parlementaire, mais la demande fut rejetĂ©e par le gouvernement conservateur dâalors et par le nouveau parti dĂ©mocrate. Le ministre de la DĂ©fense Ioannis Varvitsiotis dut reconnaĂźtre devant le Parlement que lâinformation fournie par Papandreou Ă©tait exacte et que la CIA et des commandos locaux avaient bien bĂąti un rĂ©seau secret, dans le cadre dâune opĂ©ration baptisĂ©e Sheepskin, qui avait apparemment Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ© en 1988 ». [38] Le ministre de lâOrdre public grec, Yannis Vassiliadis, indiqua cependant que la police nâenquĂȘterait pas sur des fantasmes » de liens entre lâopĂ©ration Sheepskin et les actes de terrorisme perpĂ©trĂ©s sur le territoire national. Comme bon nombre de ses homologues europĂ©ens, le ministre insista sur la fonction stay-behind de lâarmĂ©e secrĂšte grecque, en dĂ©mentant catĂ©goriquement toute tentative de contrĂŽle de la politique intĂ©rieure Sheepskin Ă©tait lâun des plans conçus par lâOTAN dans les annĂ©es 1950 et nĂ© de lâidĂ©e que lorsquâun pays est victime dâune occupation ennemie, il est prĂ©fĂ©rable quâil dispose dâun rĂ©seau de rĂ©sistance organisĂ©. Il prĂ©voyait que soient rĂ©partis sur le territoire des caches dâarmes et des agents qui formeraient le noyau combattant de la guĂ©rilla. En dâautres termes, câĂ©tait un acte dĂ©fendable au nom de lâintĂ©rĂȘt national. » [39] Comme malgrĂ© tout lâopposition continuait Ă rĂ©clamer une enquĂȘte officielle, le ministre de la DĂ©fense Varvitsiotis souligna quâil nây avait aucun besoin dâouvrir une enquĂȘte parlementaire sur lâarmĂ©e secrĂšte puisque lui-mĂȘme allait rĂ©gler cette affaire dĂ©licate au sein de son ministĂšre. Il confia cette investigation potentiellement explosive Ă un gĂ©nĂ©ral qui avait servi Ă lâOTAN et comme attachĂ© militaire Ă Washington. Avant mĂȘme que soit bouclĂ© le rapport sur le stay-behind grec, Varvitsiotis put donc garantir Ă ses collĂšgues que le gouvernement [nâavait] absolument rien Ă craindre ». [40] [1] Mackenzie, W. J. M., History of the Special Operations Executive Britain and the resistance in Europe British Cabinet Office, Londres, 1948, Lâoriginal du Bureau des Archives Publiques de Londres nâa toujours pas Ă©tĂ© publiĂ©, il le sera prochainement chez Frank Cass.[2] Mackenzie, Special Operations Executive, Le journaliste du Guardian Peter Murtagh a Ă©crit un rĂ©cit passionnĂ© de la trahison de la rĂ©sistance grecque et de la confiscation de la dĂ©mocratie en GrĂšce par les Anglo-Saxons durant la Guerre froide. BasĂ© sur des documents rĂ©cemment dĂ©classifiĂ©s et sur des entretiens avec plusieurs diplomates Ă©tats-uniens et britanniques et des employĂ©s de la CIA, son livre porte le titre Ă©loquent The Rape of Greece. The King, the Colonels, and the Resistance Simon & Schuster, Londres, 1994, [Le Viol de la GrĂšce. Le Roi, les Colonels et la RĂ©sistance][4] Aucun auteur spĂ©cifiĂ©, Spinne unterm Schafsfell. In SĂŒdeuropa war die Guerillatruppe besonders aktiv â auch bei den MilitĂ€rputschen in Griechenland und der TĂŒrkei ? » Dans le magazine dâinformations allemand Der Spiegel, N°48, du 26 novembre 1990. Et Leo MĂŒller, Gladio. Das Erbe des Kalten Krieges. Der NATO Geheimbund und sein deutscher VorlĂ€ufer Rowohlt, Hambourg, 1991, Murtagh, Rape, Ibid., Voir aussi The Concise History of Greece Cambridge University Press, 1992 du professeur Richard Clogg, qui Ă©crit que Des policiers indisciplinĂ©s ont ouvert le feu sur une manifestation sur la Place de la Constitution, au cĆur de la ville, faisant une quinzaine de morts », William Blum, Killing Hope US Military and CIA interventions since World War II Common Courage Press, Maine, 1995, Murtagh, Rape, Blum, Killing Hope, MĂŒller, Gladio, Et Jens Mecklenburg ed., Gladio Die geheime Terrororganisation der Nato Elefanten Press, Berlin, 1997, Jacques Baud, EncyclopĂ©die du renseignement et des services secrets Lavauzelle, Paris, 1997, Murtagh, Rape, Philip Agee et Louis Wolf, Dirty Work The CIA in Western Europe Lyle Stuart Inc., Secaucus, 1978, Agee, Dirty Work, and 156.[15] Ibid.[16] Murtagh, Rape, Magazine politique autrichien Zoom, N°4/5, 1996, Es muss nicht immer Gladio sein. Attentate, Waffenlager, ErinnerungslĂŒcken », Murtagh, Rape, Ibid., Ibid., Blum, Killing Hope, Aucun auteur spĂ©cifiĂ©, Spinne unterm Schafsfell. In SĂŒdeuropa war die Guerillatruppe besonders aktiv â auch bei den MilitĂ€rputschen in Griechenland und der TĂŒrkei ? » dans lâhebdomadaire dâinformations allemand Der Spiegel, N°48, du 26 novembre 1990.[23] Murtagh, Rape, Ibid.[25] Ibid., CitĂ© dans Blum, Killing Hope, Ibid., Murtagh, Rape, Ibid., Christopher Simpson, Blowback Americaâs Recruitment of Nazis and its Effects on the Cold War Weidenfeld and Nicolson, Londres, 1988, Agee, Dirty Work, Bernard Cook, The Mobilisation of the Internal Cold War in Italy dans History of European Ideas. Vol. 19, 1994, Cook Ă©crit âune copie conforme de Gladioâ entre guillements car il cite Paul Grinsborg, A History of Contemporary Italy Society and Politics, 1943â1988 Penguin, New York, 1990, Richard Collin, The De Lorenzo Gambit The Italian Coup Manque of 1964 Sage, Beverly Hills, 1976, Voir Amnesty International, Torture in Greece The First Torturerâs Trial in 1975. Londres, 1977. Passim. Et Blum, Killing Hope, Murtagh, Rape, Murtagh, Rape, Jean-Francois Brozzu-Gentile, Lâaffaire Gladio Editions Albin Michel, Paris, 1994, 42 and 90. Le quotidien britannique The Observer a apparemment publiĂ© dans lâune de ses Ă©ditions le message cĂąblĂ© le 15 mai 1969 par les colonels grecs Ă leurs amis italiens. Brozzu-Gentile ne prĂ©cise toutefois pas de quelle Ă©dition il sâagit. Le voyage effectuĂ© par les fascistes italiens chez les colonels grecs dans le cadre de lâopĂ©ration Gladio est Ă©galement rapportĂ© dans le rapport parlementaire italien sur Gladio et les attentats Senato della Repubblica. Commissione parlamentare dâinchiesta sul terrorismo in Italia e sulle cause della mancata individuazione dei responsabiliy delle stragi Il terrorismo, le stragi ed il contesto storico politico. Redatta dal presidente della Commissione, Senatore Giovanni Pellegrino. Rome, 1995, Gentile, Gladio, John Palmer, Undercover NATO Group may have had terror linksâ » dans le quotidien britannique The Guardian du 10 novembre 1990.[39] Agence de presse internationale Associated Press, le 14 novembre 1990.[40] Aucun auteur spĂ©cifiĂ©, Spinne unterm Schafsfell. In SĂŒdeuropa war die Guerillatruppe besonders aktiv â auch bei den MilitĂ€rputschen in Griechenland und der TĂŒrkei ? » Dans lâhebdomadaire dâinformations allemand Der Spiegel, N°48, 26 novembre 1990.